La jeune République, soucieuse d’éradiquer la possibilité du retour d’un régime monarchique, décide en décembre 1886 de la vente de la collection des Diamants de la Couronne de France, que le roi François 1er avait pourtant décrété inaliénable en 1530.
Huit joyaux sont néanmoins alors réservés pour le musée du Louvre, notamment le spinelle dit Côte de Bretagne, seul issu de la sélection sacralisée par François 1er, ou encore le célèbre Régent.
Ils sont aussitôt exposés dans la galerie d’Apollon, où ils sont toujours présentés, accompagnés des acquisitions faites depuis.
Le renouvellement de la présentation, en 2019, a été le point de départ d’une nouvelle étude de cette collection du Louvre. Aux sources déjà connues (inventaires, catalogue de la vente de 1887…) s’est ajoutée la prise en compte d’un ensemble de moulages, entrés au Louvre après la vente de 1887, et jamais réellement étudié.
Ces moulages avaient été exécutés sous le Second Empire, pour faciliter la gestion des Diamants de la Couronne pour le compte de Napoléon III. Il s’agit à la fois de moulages de bijoux royaux disparus (poignée du glaive de Louis XVIII, couronne de Charles X…), ou de diamants historiques dispersés en 1887 et non localisés aujourd’hui (Maison de Guise, Mazarins…). Cette recherche a abouti à une synthèse, publiée en 2023.
Anne Dion-Tenenbaum (Conservatrice en chef du Département des Objets d’Art du Musée du Louvre) se propose de présenter aux visiteurs du salon cette nouvelle lecture de la vente de 1887 des Diamants de la Couronne de France.
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